Le Parkour est un sport acrobatique qui mêle figures et sauts d’obstacles. À l’origine de ce sport, David Belle, ancien Yamakasi. P’ti Rem, Alpha, D’Jaws, Moms, Samba et autres traceurs de Massilia Parkour sautent de murs en toits à travers Marseille.
« S’entraîner sur le béton, ça oblige à ne pas faire d’erreur » dit Rémi en souriant. Les Traceurs de Massilia Parkour s’entraînent plusieurs fois par semaine : « le week-end quand on est en cours, mais tous les jours pendant les vacances ! »
Le parkour est un art du déplacement. À la manière des Yamakasi de Luc Besson, les traceurs apprennent à sauter, à atterrir, et à se mouvoir de manière rapide et fluide dans l’espace urbain. En y mêlant un peu de Free running, variante plus acrobatique du parkour, ces jeunes apprennent non seulement à se déplacer, mais à faire des figures plus acrobatiques.
Rémi trace depuis maintenant 4 ans, et a réussi à regrouper une cinquantaine d’adeptes de tous les âges. « Mais il n’y en a qu’une bonne dizaine qu’on voit régulièrement » précise-t-il.
Un sport encore peu connu
« Quand on a commencé, on pensait être les seuls à faire des saltos dans l’herbe, c’est seulement après qu’on a découvert que ce sport existait ! » C’est ainsi que Pierre a rejoint le Crew. À travers la France, ces passionnés de la grimpe se retrouvent de temps en temps. Les Traceurs de Marseille étaient à Paris l’an dernier, et prévoient un voyage à Barcelone pour l’été prochain. En général, ils se trouvent grâce aux réseaux sociaux, et se font connaître par leurs vidéos sur internet.
« Même si la plupart des gens ne connaissent pas encore, Red Bull est déjà dans le coup » dit Rémi en riant. Un mouvement encore discret, mais qui connaît de plus en plus de succès : aujourd’hui, chaque grande ville en France a son crew, et des « parkour day » ont même vu le jour.
« Allez jouer ailleurs ! »
« On se fait souvent virer par les flics. Comme ils ne connaissent pas, et nous disent d’aller jouer ailleurs » explique Rémi. Aujourd’hui, ils se retrouvent souvent devant le Palais de Justice. « Mais ça va changer quand les travaux seront terminés » s’inquiète Sarah.
« En général c’est pas bien méchant, ils voient bien qu’on n’est pas là pour dégrader les lieux. Un soir, un flic est même monté sur un toit pour nous virer ! » dit Jules en riant.
Car leur salle d’entrainement, on l’aura compris, c’est la rue. Les traceurs ont plusieurs « spots » : tout lieu qui comporte des murets, des barrières, et toutes sortes d’obstacles qui pourraient être sautés. Malgré tout, Sarah garde discrètement l’espoir d’ouvrir une salle d’entraînement pour Massilia Parkour – afin qu’ils puissent à l’avenir s’entraîner sur des tapis avant de passer au béton.
Marie-Alix Détrie
Ovnisports 